Robert GODFRIN (15 novembre 2024)

Robert GODFRIN mort le 15 novembre 2024 aaalat languedoc-roussillonL'amicale a la tristesse de vous faire part du décès de Robert GODFRIN dans la nuit du 15 au 16 novembre 2024, à l'âge de 71 ans.

Robert est né le 02 août 1953 à Montpellier.
Il sert dans l'ALAT du 02 avril 1974 au 23 janvier 1991 comme mécanicien cellule et moteur.
Ses affectations furent les suivantes :
- ALAT le 01/04/1974 (maréchal des logis),
- ESAM Bourges le 02/04/1974,
- ESALAT de Dax (05/08/74 au 17/08/1975, durant cette période il suivra le CT1 à Bourges),
- GALDIV 7 à Mulhouse (18/08/1975 au 31/07/1977),
- Escadrille ALAT de l'EAI à Montpellier (01/08/1977 au 02/09/1984),
- 3e RHC à Étain (03/09/1984 au 30/06/1985),
- 7e RHC à Nancy (01/07/1985 au 02/08/1987),
- 3e RHC à Étain (03/08/1987 au 24/01/1988),
- 1er GHL aux Mureaux (25/01/1988 au 23/01/1991).

Il quitte le service actif avec le grade d'adjudant.

Il est titulaire de la croix du combattant, de la médaille outre-mer, agrafe Tchad et de la médaille de la Défense nationale, agrafe mission d'assistance extérieure.

Les obsèques ont été célébrées le 19 novembre en l'église de Quarante (34).

PHOTOS des obsèques


Panégyrique de Robert GODFRIN
par Pascal HAMES, président de l'AAALAT Languedoc-Roussillon,
à Quarante, le 19 novembre 2024

Mon adjudant, très cher Robert, mon ami,

Que ce moment est difficile. Je l’ai tant redouté quand tes problèmes de santé se sont aggravés il y a 3 ans. Les brillants résultats de l’hormonothérapie nous ayant redonné espoir, nous pensions que cet instant était repoussé aux calendes grecques. Tu nous as fait un sacré pied de nez, en partant en toute discrétion.

En tant que président des anciens de l’aviation légère de l’armée de Terre du Languedoc-Roussillon, je me dois de dire que tu as servi notre arme du 02 avril 1974 au 23 mai 1991 comme mécanicien cellule et moteur sur avions et hélicoptères. Ta formation civile de base dans le compagnonnage t’a permis d’avoir de solides bases techniques. Tu étais un excellent mécanicien et un camarade dévoué sur lequel nous pouvions compter.

Le 30/01/1973, tu t’engages pour 3 ans au titre de l’armée de Terre et tu rejoins le centre d’instruction du service du Matériel (CISM) de Châteauroux. Tu y passes les certificats élémentaires.
Le 01/10/1973, tu intègres la 60e promotion de l’école nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent-l’École. Tu y es nommé brigadier le 01/11/1973 et brigadier-chef le 01/01/1974.
Le 01/04/1974 tu es nommé maréchal des logis et tu es affecté dans l’ALAT.
Le 02/04/1974, tu rejoins l’école supérieure d’application du Matériel (ESAM) à Bourges.
Le 05/08/1974, tu es affecté à l’école de spécialisation de l’ALAT à Dax (ESALAT).
Le 02/04 1975, tu es de nouveau affecté l’école supérieure d’application du Matériel (ESAM) à Bourges.
Le 18/08/1975, tu es affecté au 7e groupe d’aviation divisionnaire (GALDIV 7) à Mulhouse
Le 01/08/1977, tu es muté à l’escadrille ALAT de l’école d’application de l’Infanterie (EAI) à Montpellier
Le 01/10/1978, tu es nommé au grade de maréchal des logis-chef.
Le 03/09/1984, tu es affecté au 3e régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC) à Étain. Tu participes à l’opération Manta au Tchad du 14/03/1984 au 20/07/1984.
Le 01/07/1985, tu es muté à l’escadrille d’hélicoptères de manœuvre du 7e régiment d’hélicoptères de combat (7e RHC), basée à Étain. Tu es promu adjudant le 01/10/1985. Tu effectues un séjour en Nouvelle-Calédonie du 11/03/1986 au 24/07/1986.
Le 3/08/1987, tu es de nouveau affecté au 3e RHC.
Le 25/01/1988, tu es muté au 1er groupe d’hélicoptères légers aux Mureaux (1er GHL).

Tu quittes le service actif le 23/01/1991 avec le grade d'adjudant.
Tu es titulaire de la croix du combattant, de la médaille outre-mer agrafe Tchad et de la médaille de la Défense nationale agrafe mission assistance extérieure.
Tu as ensuite travaillé chez Eurocopter à Marignane, au Koweït avec la COFRAS, avant de tenir un bureau de tabac à Quarante avec Marie-Claude.

Tu as rejoint notre groupement des anciens de l’ALAT du Languedoc-Roussillon en 2009 et tu as toujours été présent à nos assemblées générales et à certaines sorties. Je voulais te faire une belle surprise lors de notre prochaine assemblée générale en te décorant de la médaille de bronze de l’UNA-ALAT. J’aurais bien aimé voir ta réaction et ton plaisir, mais tu ne m’en as pas laissé le temps. Je vais donc te la décerner maintenant.

En tant que ton ami depuis 42 ans, j’ai eu l’honneur de connaître tes parents et de voir grandir tes enfants dans l’adolescence. J’ai eu aussi la chance de m’occuper de ta maman quand elle résidait à Lunel et qu’elle avait besoin d’aide. Nous nous entendions à merveille. Tu les as maintenant retrouvés, un peu trop tôt à mon goût. Si tu trouves des cèpes où tu es, pense à ce week-end passé en famille à Saint-Pons.

Nous avons inscrit dans le marbre de nos mémoires quelques faits pas piqués des vers…
Quand, enfourchant ta moto, nous allions, cheveux au vent, retrouver nos épouses au camping au Grau-du-Roi. Ton pilotage sportif m’a fait serrer les fesses plus d’une fois.
Également, lors d’un dépannage, la nuit tombant, j’arrivais enfin, après plusieurs heures de recherche, à faire démarrer l’ALOUETTE II. Pour ne pas passer la nuit sur ce piton, où il faisait un froid terrible, nous avons décollé et fait un saut de puce pour nous poser dans la cour de la gendarmerie. Le seul petit hic, nous avons décollé avec une fuite de kérozène, que nous avons réparée le lendemain. Je ne parlerai pas de la soirée qui fut très arrosée, car comme chacun le sait, les gendarmes ne boivent que de l’eau. Et la tête de notre commandant d’unité qui a cru, à notre retour, que nous avions fait exprès de faire traîner le dépannage afin de rater le cross de 25 km de l’EAI.
Pour terminer, que de bons repas faits ensemble et avec les copains ici présents.
Nous étions tous jeunes, beaux et avions l’avenir devant nous. C’était la décennie de nos 20 ans. Que le temps passe vite.

Si un jour j’entends sonner un clairon, alors qu’il n’y a aucun musicien à 600 lieues à la ronde, je saurai que c’est toi qui me dis que nous sommes bien de l’autre côté du miroir.
Nous ne nous reverrons plus dans ce monde, mais nous nous retrouverons pour l’éternité quand Dieu en aura décidé.
Voilà mon frère, tu vas nous manquer, tu vas me manquer. Bon dernier vol. J’espère qu’il est encore plus beau que ceux effectués lors des croisières vertes, dont tu me parlais souvent. Que sainte Clotilde, patronne de l’aviation légère de l’armée de Terre, t’accueille les bras ouverts et prenne soin de toi.